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Notre cerveau aurait-il la mémoire de notre mois de naissance ?
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Selon une surprenante étude réalisée par Spiro Pantazatos (université Columbia à New York), réalisée sur 536 adultes britanniques, il existerait des corrélations entre la saison pendant laquelle les humains viennent au monde et la prévalence de certains troubles neuro-comportementaux comme la schizophrénie, le trouble bipolaire ou les tendances suicidaires.
Il y a par exemple un léger excès de schizophrènes chez les personnes nées au printemps. Pour expliquer ces associations, plusieurs hypothèses ont été avancées qui impliquent notamment la température ambiante, les infections saisonnières, l'alimentation différente suivant l'époque de l'année et, bien entendu, la durée plus ou moins longue du jour et de l'exposition à la lumière naturelle. Ces différents facteurs seraient capables de laisser une "empreinte" de la période de naissance dans le cerveau.
Dans ces recherches, le cerveau de chacun des 536 sujets a été virtuellement découpé en une multitude de pixels en trois dimensions et les chercheurs ont ainsi pu comparer la répartition de la matière grise dans les grandes régions du cerveau, en tenant compte de l'âge des personnes et de leur volume intracrânien.
Les résultats montrent que, chez les hommes, le gyrus temporal supérieur gauche est en moyenne plus volumineux chez les individus nés en automne et au début de l'hiver que chez ceux nés au printemps ou au début de l'été.
Cette étude montre que la saison de naissance peut donc bien laisser une empreinte sur le cerveau. Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs font l'hypothèse que l'environnement extérieur interagit avec les gènes du développement, peut-être via l'influence de la lumière sur les gènes de l'horloge circadienne avant et après la naissance. C'est cette interaction qui provoquerait des modifications repérables de la structure du cerveau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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