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Le niveau de la mer pourrait augmenter d'un mètre d'ici 2100

Le niveau de la mer pourrait augmenter d'un mètre d'ici 2100, a mis en garde le prestigieux Institut climatique allemand de Potsdam (PIK), alors que le scénario le plus pessimiste prévoyait une hausse de 0,59 mètre. "Nous devons nous attendre à une montée du niveau de la mer d'un mètre au cours de ce siècle", a assuré le dirigeant de l'institut, Joachim Schellnhuber, qui est aussi le conseiller du gouvernement allemand en matière climatique. Le volume de fonte des glaciers de l'Himalaya et de la calotte glacière du Groenland a doublé ou triplé ces dernières années, notamment à cause de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre issues de centrales à charbon chinoises, a dit M. Schellnhuber.

Ces émissions rendent la glace plus grise et affaiblissent son potentiel de réflexion des rayons du soleil, lesquels sont par conséquent davantage absorbés et favorisent la fonte, a-t-il expliqué. Les émissions de dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique, continuent d'augmenter de manière dramatique de 3,5 % par an, en particulier à cause de l'essor de pays émergents comme la Chine, a souligné le scientifique Gernot Klepper de l'Institut d'économie mondial de Kiel (nord). Il y a vingt ans, le rythme d'augmentation annuelle de ces émissions était de 1 %, selon lui. "Chaque hésitation et attente aggrave le risque que les objectifs climatiques ne soient plus irréalisables", a mis en garde M. Schellnhuber. Dans son 4e rapport publié en 2007, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC, expertise croisée multinationale mandatée par l'ONU), a renoncé à chiffrer la hausse possible du niveau des océans au 21e siècle du fait des inconnues pesant sur l'évolution du Groenland et sur l'Antarctique, les deux principales réserves de glaces du globe.

D'une manière plus générale, les conséquences du réchauffement climatique sur l'environnement pourraient contraindre des dizaines de millions de personnes à quitter leurs foyers dans les décennies à venir, ont estimé des experts réunis à Barcelone. "Tous les indicateurs démontrent que nous sommes confrontés à un problème majeur qui émerge à l'échelle mondiale", a déclaré Janos Bogardi, directeur de l'Institut de l'environnement et de la sécurité humaine de l'université de l'Onu à Bonn.

"Des experts estiment que d'ici 2050 quelque 200 millions de personnes seront déplacées du fait de problèmes environnementaux, soit pratiquement l'équivalent des deux tiers de la population actuelle des Etats-Unis", note son université dans un document. Actuellement, selon les estimations de Bogardi, le nombre de "réfugiés environnementaux" serait compris entre 25 et 27 millions. L'universitaire a souligné qu'il était important d'améliorer les méthodes statistiques pour évaluer avec plus de précision le nombre d'habitants de la planète contraints de quitter leurs foyers du fait du réchauffement climatique et de son impact, par exemple sur les récoltes.

PP

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