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Les nanotechnologies, secteur d'avenir où la France est "trop timide"

Les nanotechnologies portent aujourd'hui une grande part de la croissance de l'économie mondiale, mais la France et l'Union européenne ont une politique de soutien "trop timide" vis-à-vis de ce secteur, selon un rapport parlementaire français publié mercredi.Le secteur de "l'infiniment petit" (1 nanomètre = 1 milliardième de mètre) a connu depuis 1960 une révolution décisive, rappelle ce rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. La taille des composants a été réduite d'un facteur de dix mille, tandis que le prix d'un gigabit de mémoire est passé de 75.000 euros en 1970 à 5 centimes aujourd'hui. "C'est comme si on avait réussi à intégrer les fonctionnalités du paquebot France dans sa réplique en maquette, pour le même prix", souligne l'Office, qui regroupe des députés et des sénateurs. Ce secteur pèse aujourd'hui 200 milliards d'euros pour la micro-électronique, générant un chiffre d'affaires de 1.000 milliards d'euros dans les industries électriques et de 5.000 milliards d'euros dans les services. Les nanotechnologies, "qui irrigueront notre quotidien d'ici dix à quinze ans", bénéficient toutefois d'un soutien public sans rapport avec ce qui se pratique aux Etats-Unis et au Japon. "Au regard des politiques de soutien public du Japon et des Etats-Unis, les réponses des Etats européens et de l'Union européenne sont trop timides. Celle de la France l'est encore plus que celle de l'Allemagne", selon le rapport parlementaire. Aux Etats-Unis, les crédits fédéraux consacrés à ce secteur atteindront 700 millions de dollars en 2003, enveloppe qui est doublée par l'engagement des collectivités territoriales, notamment d'Etats comme la Californie ou l'Etat de New York. "Ce sont des sommes qui n'ont rien à voir avec ce que l'on est capables d'engager en France et en Europe", a déploré le rapporteur Claude Saunier (PS, Côtes d'Armor) sur Europe 1. Le rapport suggère un ensemble de mesures financières pour soutenir ces filières de haute technologie, notamment dans le domaine fiscal. Les crédits d'impôt accordés actuellement dans ce domaine sont notoirement insuffisants" et ne correspondent pas aux investissements réalisés par les très grandes entreprises, souligne le rapport.

OPECST : http://www.senat.fr/opecst/rapports.html

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