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Un GPS contre la sécheresse

Angèle Soria et Matthieu Bruyen, deux élèves en classe de seconde du lycée Roosevelt de Reims (Marne) ont mis au point un système utilisant le GPS appliqué à l'agriculture avec lequel on peut, grâce à une localisation rigoureuse par satellite, estimer avec précision l'état des cultures et leurs besoins en eau. L'exploitant sait ainsi exactement à quel endroit son sol est pauvre en minéraux, ce qui lui permet de moduler ses apports d'engrais. D'où leur idée à la fois simple et séduisante: connecter, dans un premier temps, un GPS aux débitmètres installés sur les pulvérisateurs des champs. Puis gérer de façon automatique le degré d'ouverture des obturateurs en fonction des informations transmises par les satellites. Enfin, adapter la quantité de produits d'épandage qui seront utilisés dans les cultures.

La première démonstration de ce pulvérisateur à débit variable s'est déroulée au printemps 2004. Elle a épaté les agriculteurs et vivement intéressé l'Agence de l'eau de Seine-Normandie. Car, si les apports d'engrais sont trop importants pour les plantes, une partie du nitrate n'est pas absorbée et se retrouve dans les rivières et les nappes phréatiques. Avec la bonne dose répandue au bon moment, on n'apportera que les besoins strictement nécessaires aux rendements idéals du type de culture mis en oeuvre (maïs, blé, orge...), évitant ainsi le lessivage par la pluie des minéraux en excès. Depuis, le projet poursuit son chemin. Prochaine étape: une mise à l'échelle industrielle du procédé. Les lycéens, eux, ont déjà reçu un prix aux Olympiades de physique.

Express

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