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Et voici le robot qui fait mouche

La mouche, un insecte agaçant, voire nuisible ? Pas pour les roboticiens, admiratifs de sa rapidité et de sa dextérité. Grâce à ses yeux à facettes, ses poils et ses antennes, la mouche peut en permanence redresser son vol et contrôler sa trajectoire. Un modèle à imiter pour les chercheurs de l'EPFL, qui tentent de reproduire au mieux les capteurs sensoriels de l'insecte sur le MC2, leur robot-mouche.

Ce dernier est équipé de trois minicaméras à basse résolution, d'un gyroscope et d'un anémomètre, une sorte de petite girouette. «Superléger, il pèse à peine 10 grammes, il est capable de se diriger tout seul et d'éviter les obstacles», explique son concepteur, Jean-Christophe Zufferey, chercheur au Laboratoire des systèmes intelligents.

Les tests en vol se déroulent dans une pièce spécialement prévue à cet effet : des projecteurs reflètent sur les murs des dessins noirs et blancs. Comme une mouche, le robot volant ne distingue pas les parois unies. Pour éviter les crash, il a besoin de contrastes. «La mouche utilise le mouvement de l'image sur ses rétines, indique le roboticien de l'EPFL. Plus ça bouge vite, plus ça signifie qu'elle est proche des obstacles.»

Pour imiter le vol de la mouche, Jean-Christophe Zufferey s'est appuyé notamment sur le travail de neuro-informaticiens de l'Université de Zurich. Ces roboticiens décortiquent les battements d'aile de la mouche drosophile dans les moindres détails grâce à des systèmes de mesures très sophistiqués. Comme le résume l'un d'eux, Chuncey Gretzel : «La mouche n'a l'air de rien, mais autant d'intelligence contenue dans moins d'un milligramme, cela reste un exemple très dur à imiter»

LM

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