Matière
- Matière et Energie
- Physique
Utiliser le son pour déplacer les particules
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une équipe de chercheurs du CEA et de l’Université Grenoble Alpes a présenté un nouveau procédé très novateur de manipulation dynamique des micros ou nanoparticules. Celui-ci est basé sur la mise en œuvre de vibrations sonores. La manipulation sans contact d'objets microscopiques est un vrai défi pour un grand nombre d'applications en nano et micro-technologies. S’agissant par exemple de cellules ou des bactéries, la possibilité de les déplacer, précisément et sans contact, pour les agencer selon des motifs réguliers, peut faire gagner un temps considérable et précieux en vue de certaines analyses biologiques.
On sait depuis longtemps que le son est capable d'exercer des forces à distance, ou de mettre en route des écoulements dans un fluide. Ces effets sont non linéaires, c'est-à-dire proportionnels au carré du champ de pression acoustique, et sont non négligeables à forte amplitude. Il est possible de montrer qu'il existe essentiellement deux effets : la force de radiation acoustique, analogue de la force optique citée plus haut, et le phénomène de "vent acoustique" (en anglais "acoustic streaming").
C'est ce second effet qui a été utilisé par les chercheurs dans le but de déplacer des microbilles afin de pouvoir les agencer selon des motifs prédéfinis. En pratique, ce vent acoustique peut être considéré comme la mise en mouvement d'un fluide au moyen d'une oscillation d'une onde acoustique à plus haute fréquence. A forte amplitude, ce phénomène de vent acoustique apparaît : c’est la réciproque du phénomène de bruit aéroacoustique créé par les tourbillons présents dans le sillage turbulent d'un véhicule à grande vitesse. En effet, le son peut créer des tourbillons, tout comme les tourbillons créent du son.
Les chercheurs ont réalisé à l'échelle micrométrique un analogue d’un tambour musical. Afin d'exciter les vibrations de cette membrane réalisée en silicium, plutôt que d'utiliser des baguettes comme dans le cas d’un tambourin, les chercheurs utilisent un matériau piezo électrique déposé en couches minces sur le substrat. Ce type de matériau permet de convertir une tension électrique alternative en une déformation alternative du matériau, donc une vibration. Par ailleurs, le silicium confère une grande qualité à la membrane, permettant de réaliser des résonances bien définies.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

La danse des atomes a pu être observée au niveau quantique
Peut-on voir des atomes se déplacer collectivement au sein d’une molécule ? La question, faisant intervenir nombre de concepts scientifiques complexes, pourrait pourtant avoir une réponse simple : ...

Une découverte du CEA bouleverse notre compréhension de la fission nucléaire
Une équipe de chercheurs internationaux, menée par le CEA, a fait une découverte majeure dans le domaine de la fission nucléaire, ce phénomène au cours duquel le noyau d’un atome lourd se divise en ...

Un microscope intelligent identifie les atomes à la vitesse de la lumière
Ablascan est un microscope dopé à l'intelligence artificielle, qui identifie les atomes des matériaux qui passent sous son laser à la vitesse de la lumière. Issue de l'Institut Lumière-Matière, une ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 248
- Publié dans : Physique
- Partager :
Jack Teste-Sert
14/06/2016Pourquoi ne pas chercher la fréquence et l'amplitude permettant de faire pousser de l'air en suffisance dans une tuyère pour faire avancer des véhicules (ou à partir de la pointe avant, le long de la peau superficielle de celui-ci, voire à partir du maître couple) ?
Mais avec des infrasons éléphantesques (déjà à forte amplitude)..., sinon quel vacarme ?