Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une nouvelle molécule prometteuse contre plusieurs types de cancers
- Tweeter
-
-
0 avis :
C’est une avancée majeure dans le traitement du cancer. Une équipe de City of Hope, un organisme de recherche sur le cancer situé aux États-Unis, a mis au point un nouveau médicament permettant de détruire les tumeurs, sans que cela n’ait d’impact sur les cellules saines. Ce traitement concerne les tumeurs dites solides, c’est-à-dire celles qui sont caractérisées par un amas de cellules cancéreuses en opposition aux cancers dits sanguins où ces cellules circulent dans le sang.
Les scientifiques ont utilisé une protéine appelée antigène nucléaire cellulaire proliférant (PCNA) pour créer cette chimiothérapie. « La plupart des thérapies ciblées se concentrent sur une voie unique, ce qui permet finalement au cancer de muter et finalement de devenir résistant », explique Linda Malkas, professeure au département de diagnostic moléculaire et de thérapeutique expérimentale de City of Hope. (…) « PCNA est comme un hub de terminal aérien avec plusieurs portes d’embarquement. Notre pilule anticancéreuse est une tempête de neige qui ferme ce hub aérien clé, interrompant tous les vols entrants et sortants uniquement pour les avions transportant des cellules cancéreuses ». Plus précisément, la protéine PCNA est modifiée de manière unique dans les cellules cancéreuses, le médicament conçu par l’équipe scientifique cible cette forme spécifique de la protéine.
L’un des grands avantages de ce médicament est donc sa capacité à s'attaquer uniquement aux cellules cancéreuses. Appelé AOH1996, il a été testé dans des modèles cellulaires et sur des animaux. Cela a permis aux scientifiques de constater la mort des cellules cancéreuses et le maintien du cycle de reproduction des cellules souches saines. « Il cible ce qu'on appelle les conflits de transcription et de réplication, qui se produisent lorsque les mécanismes responsables de l'expression des gènes et de la duplication du génome entrent en collision », indiquent les chercheurs. « La thérapie expérimentale a empêché les cellules dont l'ADN était endommagé de se diviser et de faire une copie de l'ADN défectueux ».
Les essais pré-cliniques ont montré une efficacité du médicament AOH1996 dans le traitement des cellules dérivées de cancer du sein, de la prostate, du cerveau, de l’ovaire, du col de l’utérus, de la peau et du poumon. En ce moment, les chercheurs de City of Hope travaillent sur l’essai clinique de phase I et recrutent encore de nouveaux participants.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un nouveau capteur imite les fonctions de la membrane cellulaire
S’inspirant des systèmes sensoriels naturels, une équipe de recherche dirigée par le MIT a conçu un capteur sans équivalent, capable de reconnaître les mêmes molécules que les récepteurs cellulaires....
Cancer : l'épigénétique pourrait déterminer les risques de dissémination
Des chercheurs allemands du German Cancer Research Center (Deutsches Krebsforschungszentrum, DKFZ) ont identifié certains modèles de méthylation comme biomarqueurs de la charge de cellules ...
Découverte de deux molécules-clé régulant le processus de vieillissement
Deux équipes de recherche indépendantes, l'une canadienne et l'autre américaine, viennent de découvrir deux nouveaux mécanismes biologiques fondamentaux qui joueraient un rôle-clé dans le processus ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :