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Nouveau record de transmission de données sur une fibre optique

Un nouveau record de transmission de données a été battu par des scientifiques de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) en Allemagne. Ces derniers ont en effet réussi à transmettre 26 térabits de données par seconde- soit l'équivalent de 700 DVDs ou 400 millions de conversations téléphoniques simultanées- sur une distance de 50 km et sur un seul rayon laser. Ils ont battu leur propre record de 10 terabits par seconde obtenu il y a un an. Cette performance a été possible grâce l’élaboration d’une nouvelle procédure de décodage des données. Cette avancée trouvera probablement son application dans les réseaux à très haut débit de demain, pour répondre aux nouveaux besoins en bande passante et en transferts de données, que le cloud computing, la voix, ou la vidéo requièrent de plus en plus.

Pour ce faire, les chercheurs ont eu l'idée d'adapter la technologie OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing), utilisée depuis de nombreuses années dans les réseaux de communication mobiles à haut débit, aux réseaux optiques. « Notre challenge n’était pas de multiplier les capacités de transmission par mille mais bien par millions. Nous avons eu l'idée de faire une implémentation optique des routines mathématiquesde l'OFDM » explique Jürg Leuthold, Directeur de l’équipe de recherche de l’Institut d'Electronique Photonique et Quantique de KIT. Cette transposition dans le monde optique a révélé de nouvelles capacités pour cette technologie. Les chercheurs ont non seulement obtenu des transmissions extrêmement rapides (un million de fois plus rapide qu'avec les réseaux mobiles), mais elles se sont aussi révélées très économes en énergie. "L'énergie n'est requise que pour le laser et seulement pour quelques étapes du processus", ajoute le directeur.

La modulation OFDM a la particularité de fragmenter un signal en plusieurs sous porteuses orthogonales entre elles. Elles se chevauchent mais n'interfèrent pas. La bande passante est ainsi utilisée dans son intégralité, ce qui permet d'atteindre de très hauts débits. Le KIT a donc appliqué le même principe, en fragmentant  le rayon laser en 325 fréquences différentes. « Il y a quelques années, le transfert de données à la hauteur de 26 téraoctets par secondes était une utopie, même pour les systèmes comportant plusieurs lasers » souligne Jürg Leuthold. D'autres records pourraient bien être encore obtenus dans les mois à venir. "Même à de tels débits, nous n'avons pas encore atteint les limites physiques" conclut le chercheur.

L'Atelier

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