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Mars a eu une enfance humide et tempérée

La planète Mars a connu une période assez brève durant laquelle elle était relativement humide et tempérée avant de subir un changement climatique majeur qui l'a rendue aride et froide, des conditions peu propices à la vie, selon une étude internationale publiée aux USA. Se basant sur les données fournies surtout par OMEGA, le spectromètre de la sonde martienne européenne Mars Express, ces experts ont déterminé que la carte minéralogique de la planète rouge qu'ils ont établie est étroitement liée à la présence d'eau liquide à sa surface, comme l'indique l'érosion importante constatée.

Cette carte géologique martienne est la plus étendue jamais réalisée. Elle couvre 90 % de la surface et indique que les conditions favorables à la vie n'auraient existé que dans l'enfance de la planète. "Il y a 3,5 milliards d'années, Mars est devenue de plus en plus sèche et acide, un environnement inhospitalier à la vie, même pour un microbe", a expliqué John Mustard, un géologue de l'Université de Brown (Rhode-Island, est), l'un des co-auteurs de cette étude parue dans la revue américaine Science datée du 21 avril.

Si des organismes vivants se sont développés sur Mars, on en trouvera des traces dans les roches argileuses abondantes et le sol au nord du plateau volcanique Syrtis Major dans les régions de Nili Fossae et de Marwth Vallis, ont estimé ces scientifiques. Ces zones constituent des cibles de choix pour de futures missions robotiques d'exploration, a souligné John Mustard, un scientifique travaillant sur les missions Mars Express et américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), récemment mis en orbite autour de la planète rouge. Le MRO est doté d'instruments d'une grande puissance.

Son spectromètre de reconnaissance (CRISM) commencera en septembre à scruter ces régions riches en argile. Les images que transmettra le CRISM seront vingt fois plus précises que celle prises par Mars Express. L'équipe internationale de scientifiques français, russes, allemands et américains, conduite par Jean-Pierre Bibring, astrophysicien de l'université de Paris, a utilisé des données recueillies pendant deux ans par OMEGA (Observatoire pour la minéralogie, l'eau, les glaces et l'activité) pour établir cette nouvelle carte minéralogique de Mars.

BU

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