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En 2050, la France métropolitaine pourrait compter 70 millions d'habitants

Si les tendances démographiques récentes ne subissaient pas d'évolution, la France métropolitaine compterait au 1er janvier 2050 70 millions d'habitants, soit 9,3 millions de plus qu'en 2005, selon de nouvelles projections de l'INSEE rendues publiques le 7 juillet. Sur l'ensemble de la période (1er janvier 2005/1er janvier 2050), la population continuerait de croître mais à un rythme de moins en moins soutenu (+0,56 % en 2005 à +0,11 % en 2049).

Un phénomène lié à la hausse du nombre des décès, conséquence du vieillissement qui connaîtrait une accélération à partir de 2030 (773.000 décès en 2049 contre 531.000 en 2005). Suivant le scénario central des projections -les précédentes établies en 2001 évoquaient 64 millions d'habitants au 1er janvier 2050-, l'indicateur conjoncturel de fécondité se maintiendrait à 1,9 enfant par femme sur toute la période projetée (niveau moyen des années 2000-2005) avec une augmentation de l'âge moyen à la maternité jusqu'à 30 ans en 2010 puis une stabilisation à ce niveau.

Le scénario de 2001 de l'Institut national de la statistique et des études démographiques pour une projection de la population entre 2000 et 2050 évoquait lui une fécondité à 1,8 enfant par femme (niveau moyen entre 1975 et 1999) et un âge moyen à la maternité progressant seulement jusqu'en 2005.

Pour ce qui est du solde migratoire, il est dorénavant supposé demeurer à + 100.000 personnes par an, niveau moyen des années 2004-2005, avec une répartition égale entre hommes et femmes, selon la structure par âge observée entre 2000 et 2003. Soit moitié plus que l'hypothèse de l'ancien scénario central, qui était de + 50.000 personnes par an, niveau moyen des années 90.

Son ralentissement progressif "est lié à l'augmentation du nombre de décès", qui est elle-même la conséquence du vieillissement de la population, avec l'arrivée aux "grands âges" des baby-boomers, à partir de 2030. On compterait ainsi 773.000 décès en 2049 contre 531.000 en 2005. Peu à peu, le solde naturel deviendrait même négatif : le nombre de décès en 2049 serait supérieur de 26.000 au nombre de naissances. Dès 2030, le solde naturel deviendrait inférieur au solde migratoire. C'est donc l'immigration qui permettrait à la population de continuer de croître à partir de 2045.

Quant à la mortalité, elle est supposée continuer à baisser, suivant la tendance estimée sur 15 ans (1988-2002) et non plus sur 30 ans (1967-1997). Dans ces conditions, les écarts d'espérance de vie à la naissance entre femmes et hommes se réduiraient de 7,1 ans en 2005 à 5,2 ans en 2050 (contre 6,7 ans selon les anciennes projections centrales). Pour les femmes, l'espérance de vie à la naissance serait de 89 ans (91 ans d'après les projections centrales de 2001).

En 2050, un habitant sur trois (31,9 %) serait âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005. C'est entre 2006 et 2035 que l'accroissement de cette part de la population serait le plus élevé, avec l'arrivée à ces âges des générations issues du baby-boom, nées entre 1946 et 1975. La proportion des moins de 20 ans déclinerait (21,9 % en 2050 contre 24,9 % en 2005) comme celles des 20-59 ans (46,2 % de la population en 2050 contre 54,3 % en 2005). En 2050, la France métropolitaine compterait 69 habitants de 60 ans ou plus pour 100 habitants de 20-59 ans, soit deux fois plus qu'en 2005. Le vieillissement de la population française, inscrit dans la pyramide des âges, est "inéluctable", indique l'Insee. Et "l'allongement de la durée de vie dans les années futures ne fait qu'accentuer son ampleur".

Insee)

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