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Une centrale solaire sur le périphérique de Bordeaux pour alimenter la métropole en électricité

Le projet pourrait presque sembler irréaliste tant il est ambitieux : recouvrir la totalité du périphérique bordelais d’une gigantesque ombrière photovoltaïque, afin de produire de l’électricité pour les 420.000 foyers de la métropole, rafraîchir la rocade mais aussi récupérer l’eau de pluie et capter les gaz à effet de serre, en diminuant du même coup la pollution et les nuisances sonores du trafic. Un rêve qui devient de plus en plus une réalité à Bordeaux, avec une première expérimentation envisagée pour l’année 2024.

Souhaité dès 2021 par le maire écologiste de Bordeaux, ce chantier titanesque consisterait à installer environ deux millions de panneaux solaires au-dessus des 45 kilomètres de la rocade bordelaise, le périphérique le plus long de France. Cette ombrière reposerait sur des structures de 60 mètres de large et de 17 mètres de hauteur. Selon les premières estimations, l’installation de ce qui pourrait être la plus grande centrale solaire urbaine de France coûterait – tout de même – environ 3,2 milliards d’euros, mais cet investissement devrait être bien rentabilisé en seulement sept ans, selon le collectif d’ingénieurs qui porte le projet.

La dépense énergétique d’un foyer est d’environ 1600 euros par an actuellement. En alimentant l’équivalent des 420.000 foyers de la métropole bordelaise en électricité, cette centrale pourrait donc représenter un gain de 672 millions d’euros par an. « L’idée serait de laisser le site à l’investisseur pendant dix ans, de manière qu’il puisse bien en tirer profit, et dans l’idéal, cette infrastructure serait ensuite restituée à la collectivité », explique Jean-Claude Laisné, porte-parole du collectif derrière ce projet. La centrale solaire pourrait alors devenir une source de revenus pour la collectivité.

Pour produire de l’énergie même en l’absence d’ensoleillement, les panneaux photovoltaïques seraient couplés à des piles à combustible fonctionnant à l'hydrogène, permettant d’assurer une production continue d’électricité. Celles-ci seront enterrées et « permettront de faire tourner les turbines, comme une centrale classique », détaille Jean-Claude Laisné. Le choix de l’hydrogène s’inscrit dans une volonté de diminuer les pollutions.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Figaro

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