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Une base permanente sur la Lune en 2020

La NASA prévoit d'installer d'ici 2020 une base permanente sur l'un des pôles de la Lune, en prélude à des missions vers Mars. La dernière mission américaine sur la Lune, lors du programme Apollo, remonte à 1972. Depuis, les priorités de l'agence spatiale américaine ont été la construction puis l'exploitation des navettes spatiales, qui seront retirées du service en 2010. Le président Bush a annoncé en 2004 son intention de renvoyer des astronautes sur la Lune à l'horizon 2015-2020, afin de préparer l'exploration de Mars.

Pour le Conseil national de la recherche, qui dépend de l'Académie américaine des sciences, "la Lune est inestimable pour les scientifiques spécialisés dans l'étude des planètes". L'exploration lunaire, selon ces scientifiques, fera progresser la connaissance de la Terre et du système solaire. La NASA, dont le projet établi après consultations d'un millier d'experts de 14 pays vient d'être dévoilé, prévoit donc l'installation d'une base sur l'un des pôles lunaires.

Il s'agira vraisemblablement du pôle sud, qui bénéficie d'un ensoleillement presque constant permettant la production d'électricité à l'aide de panneaux solaires. Les astronautes pourront également tirer parti des ressources minières de la Lune, fabriquer de l'hydrogène et de l'oxygène servant notamment de carburant.

Les responsables de la NASA n'ont fourni aucune précision concernant le coût d'une base permanente, se contentant d'indiquer que le budget global de l'agence spatiale serait respecté. Deux nouveaux engins spatiaux seront utilisés : le véhicule de transport des astronautes Orion -dont la forme rappelle les capsules Apollo- et un "alunisseur", lointain successeur des modules lunaires LEM.

Scott Horowitz, responsable du programme d'exploration de la NASA, compare le nouvel alunisseur à une camionnette. "Vous pouvez mettre tout ce que vous voulez à l'arrière. Vous pouvez aller partout avec. Vous emmenez du fret, des équipages, de façon robotisée ou avec des humains à bord", explique-t-il.

D'après le calendrier prévisionnel de la NASA, les premiers essais devraient avoir lieu en 2009. Le premier vol habité du vaisseau Orion, sans alunissage, est prévu en 2014, six ans avant une première mission lunaire en 2020, avec quatre astronautes. Les équipages effectueront dans un premier temps plusieurs courts séjours d'environ une semaine. A partir de 2024, les astronautes devraient séjourner de manière permanente, effectuant par roulement des missions d'une durée de six mois.

La Grande-Bretagne a bien l'intention de participer activement à cette nouvelle aventure lunaire. Le bureau de la science au sein du DTI (Department of Trade and Industry) et le ministre de l'Innovation Malcom Wicks, ont rencontré le patron de la NASA, Michael Griffin. Ensemble, ils ont évoqué la possibilité d'une participation du Royaume-Uni au nouveau programme d'exploration lunaire et d'autres domaines de collaboration. Rappelons que ce sont des scientifiques britanniques qui ont imaginé les outils de mesure embarqués par la mission Stereo.

Une stratégie globale d'exploration est en plein développement au sein des différentes agences spatiales mondiales. Elle devrait permettre de coordonner les efforts des Etats pour retourner sur la lune et explorer le système solaire grâce à des robots de plus en plus performants. Tout cela en guise de préparation avant un vol habité pour la planète rouge, Mars.

NASA

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