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Les satellites au secours de la Nouvelle-Zélande

Le 21 février 2011, la ville de Christchurch est touchée par un violent tremblement de terre. Rapidement, les satellites de la Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures » sont mobilisés pour couvrir la catastrophe.

« Le 22 février midi, quelques heures après que le séisme ait frappé la Nouvelle-Zélande, la Charte internationale ‘’Espace et Catastrophe Majeure’’ était déclenchée par la sécurité civile française puis par les Américains pour le compte de la sécurité civile néo-zélandaise », relate Claire Tinel, chef de projet de l’activation pour le CNES. Claire Tinel contacte alors les agences membres de la Charte  pour qu’elles programment leurs satellites en urgence sur la zone impactée. La requête : obtenir des images de haute et très haute résolution du centre-ville de Christchurch afin de cartographier les dégâts. « Le 22 février, le temps était très nuageux. Il a donc fallu attendre le lendemain pour que les satellites Worldview-2 et GeoEye-1 obtiennent des images exploitables avec une résolution de 50 cm, retrace Claire Tinel. Les photo-interprètes du SERTIT ont ensuite produit, en moins de 6 h, une carte sur laquelle il est possible de distinguer clairement les bâtiments effondrés. »

Le séisme, d’une magnitude de 6,3, semble avoir principalement touché les grands édifices et les bâtiments anciens du centre-ville de Chistchurch. C’est là que les secours se concentrent, une cinquantaine de personnes se trouvant encore sous les décombres. Et la mobilisation ne s’arrête pas là. Le 25 février, des scientifiques français obtiennent des images radar du satellite japonais ALOS et réalisent, dans la nuit, un interférogramme.   Autrement dit une carte révélant les déplacements de terrain provoqués par le tremblement de terre.La Nouvelle-Zélande est située à la jonction de 2 plaques tectoniques, la plaque Pacifique et Australienne, et se trouve donc parcourue par de nombreuses failles. L’une de ces failles traverse la ville de Christchurch et engendre, à chaque séisme, des mouvements du sol.

« La sécurité civile néo-zélandaises et les sismologues nous ont fait des retours très positifs sur cet interférogramme, réagit Claire Tinel. Il va leur permettre de visualiser les déplacements de terrain au niveau de la faille, de déterminer l’orientation de ces déplacements – savoir si le sol a bougé plutôt vers l’est ou vers le nord, s’il a été surélevé ou s’il s’est affaissé – et ainsi prévenir d’éventuelles répliques. »

Un tremblement de terre avait déjà eu lieu dans cette région en septembre 2010, sans faire de victime. Et il est en effet très probable que des répliques sismiques viennent à nouveau secouer la Nouvelle-Zélande dans les mois à venir.

CNES

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