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Relance de la conquête spatiale : un immense défi pour la NASA

Les Américains devront presque repartir de zéro s'ils décident de retourner sur la Lune ou d'aller sur Mars. Les fusées et le matériel du programme Apollo ne sont en effet plus disponibles et ne seraient de toute façon plus adaptés aux impératifs du nouveau programme spatial américain. Pour les missions Apollo menées de 1969 à 1972, la NASA a construit des modules conçus pour atterrir une seule fois sur la Lune et y rester peu de temps. Le vaisseau-mère pouvait accueillir trois astronautes et le module d'atterrissage seulement deux. Les ressources en énergie étaient calculées au plus juste, ce qui a failli coûter la vie aux astronautes d'Apollo 13. Les vaisseaux Apollo étaient acheminés dans l'espace par des fusées Saturn V, les lanceurs les plus puissants jamais construits par les Américains. Après la fin du programme Apollo, l'équipement, les outils et les plans utilisés pour la construction des Saturn V ont été carrément perdus. Mais le nouveau programme lunaire américain pourrait de toute façon nécessiter des fusées encore plus grandes, selon les experts. Une mission prolongée sur la Lune, option qui aurait les faveurs de George W. Bush selon des sources proches du dossier, obligerait la NASA à concevoir un grand vaisseau-mère capable de transporter un certain nombre d'astronautes et un grand assortiment de provisions et d'équipements. L'agence spatiale américaine pourrait aussi être amenée à construire un atterrisseur pouvant transporter un équipage et du matériel entre la surface lunaire et un vaisseau-mère en orbite autour de l'astre. En outre, la création d'une colonie sur la Lune nécessiterait presque certainement l'utilisation d'un réacteur nucléaire pour fournir l'énergie requise. Pour Mars, tout ce qui est nécessaire pour un voyage sur la Lune devrait être multiplié. Selon des experts, une expédition habitée sur Mars prendrait au moins trois ans, dont une grande partie serait consacrée au voyage, la durée du séjour sur la planète étant limitée. Tout le carburant, l'eau et autres réserves nécessaires à la mission devraient être transportés par le vaisseau lui-même ou être acheminés par des engins spatiaux envoyés à l'avance. Les effectifs de l'équipage devraient être revus à la hausse pour parer aux risques de maladie ou de décès, qui seraient élevés dans une expédition aussi risquée. Après son arrivée à la tête de la NASA, Sean O'Keefe a jugé que la technologie d'Apollo n'était pas assez performante et qu'une nouvelle méthode de propulsion serait nécessaire pour les longs voyages spatiaux. L'agence spatiale américaine a testé un système de moteur ionique qui pourrait permettre de réduire la durée du voyage vers Mars de plusieurs mois. Certains experts ont laissé entendre que des appareils chargés de vivres et de matériel pourraient être envoyés sur la Lune ou sur Mars en prélude à l'envoi d'une mission habitée vers ces astres. Voyageant à bord d'un vaisseau-mère, l'équipage pourrait utiliser ces stocks une fois à destination. La NASA a déjà mené des études sur la création d'abris sur la Lune, de véhicules lunaires et de nouvelles combinaisons spatiales. Elle a également examiné la possibilité d'exploiter le sol lunaire pour en extraire du carburant pour moteurs de fusée et de l'oxygène.

AFP :

http://fr.news.yahoo.com/040109/5/3l1x3.html

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