Dès l'an prochain, le pilote d'un avion pourra effectuer son trajet sans même jeter un coup d'oeil à l'extérieur. En effet, ce qu'il verra à travers son pare-brise sera non plus l'image réelle du sol, mais sa reconstitution virtuelle. Que l'appareil vole par nuit noire, qu'il traverse un nuage, un épais brouillard ou la fumée d'un incendie, l'horizon restera toujours dégagé.
Les tests sur simulateurs du système de vision synthétique (SVS) développé par la Nasa donnent désormais pleinement satisfaction. L'image virtuelle projetée au pilote est une carte en 3D fabriquée à partir d'images prises par un radar embarqué sur la navette spatiale Endeavour en 2000. Pour simuler une réalité quasi parfaite, elle intègre en temps réel des données provenant d'un radar (orages, sommets de montagne, autres avions volant à proximité...) et d'une caméra à infrarouge. Un système GPS hyperprécis permet de situer l'avion dans le paysage virtuel. Le SVS fonctionne également lors du décollage et de l'atterrissage, car il possède en mémoire la plupart des grands aéroports du monde. Les Américains comptent sur le SVS pour faire chuter le nombre de catastrophes aériennes, surtout dans le tiers-monde, aux routes aériennes pas toujours bien surveillées et aux aéroports mal équipés. Le seul problème est le prix élevé de l'équipement. Aussi les jets privés seront-ils certainement les premiers à l'utiliser