L’équipe de Patrick Couvreur à l’Institut Galien (Université Paris-Sud/CNRS), en collaboration avec une équipe de l’Université Hacettepe (Ankara, Turquie), a mis au point un nanomédicament au rôle neuroprotecteur. Ce nanovecteur a été réalisé à partir du couplage de l’adénosine (molécule neurocompétente) au squalène (lipide naturel et biocompatible) permettant par assemblage supramoléculaire l’obtention de nanoparticules. Le rôle neuroprotecteur de ce nanomédicament a été démontré dans un modèle d’ischémie cérébrale chez la souris et de traumatisme de la moelle épinière chez le rat.
Les maladies du système nerveux central représentent un enjeu médical majeur et les traumatismes de la moelle épinière sont, pour leur part, à l'origine de troubles moteurs et sensitifs parfois irréversibles et qui surviennent à la suite d’un accident chez des sujets souvent jeunes.
Mises au point par Patrick Couvreur et son équipe en 2006, les nanoparticules de squalène ont déjà une large palette d’applications médicales, notamment contre les cancers et les maladies infectieuses. Ces travaux montrent que ce nanomédicament induit également un effet neuroprotecteur spectaculaire dans des modèles pré-cliniques d’ischémie cérébrale et de traumatisme de la moelle.
Cette découverte ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles dans le traitement des AVC et des maladies du cerveau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash