Eric Betzig, qui vient d'obtenir le prix Nobel de chimie pour sa contribution à la mise au point des microscopes optiques à fluorescence, a mis au point une nouvelle technique qui permet l’observation des processus intracellulaires en 3D et en temps réel. Une invention dont il est "encore plus fier que celle qui lui a valu le Nobel".
Le principal problème des microscopes qui tentent d’observer des objets dont la taille est inférieure à 0,2 micromètre est que, pour les étudier à de telles résolutions, ils utilisent des lasers ou des rayonnements. Cette méthode présente l'inconvénient d’endommager fortement l’échantillon et réduit la capacité du microscope à suivre les processus biologiques dynamiques comme la division cellulaire.
Mais une équipe de chercheurs de l'Institut médical Howard Hughes, dirigée par Eric Betzig, est arrivée à surmonter cet obstacle en améliorant une technique appelée microscopie à "feuille de lumière". Elle consiste à réaliser des coupes optiques d’un échantillon en l’illuminant par le côté avec la fameuse feuille de lumière, obtenue à l’aide d’un laser et d’une lentille.
Pour disposer de feuilles de lumière suffisamment fines, les chercheurs ont eu recours à un faisceau particulier de lumière appelé treillage optique 2D, qui permet de prendre des images à des intervalles très courts et d’observer des objets de la taille d’une molécule ou d’une protéine en trois dimensions.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash