Des chercheurs allemands du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (Leipzig) et de l’Institut Max Planck de génétique moléculaire (Berlin), travaillent, dans le cadre du projet européen BACSIN, à la mise au point de bactéries capables de dégrader tous les types d'hydrocarbures et de les transformer en micro-organismes inoffensifs pour l'environnement.
Ces scientifiques viennent de publier une cartographie génétique d’Oleispira antarctica, une bactérie vivant dans l’océan Antarctique qui possède la capacité de dévorer les carburants. La même équipe a également étudié Alcanivorax borkumensis, une bactérie mangeuse de pétrole qui peut transformer les alcanes de 12 à 19 carbones en acides gras afin de les intégrer dans sa membrane plasmique.
Ces recherches pourraient déboucher sur de nouvelles techniques particulièrement efficaces et écologiques, visant à l'utilisation de ces micro-organismes dans le contrôle des pollutions maritimes par hydrocarbures. Il semble notamment envisageable, en s'appuyant sur ces recherches, d'utiliser plusieurs types de bactéries mangeuses de pétrole sous la forme d'une poudre lyophilisée qui pourrait être répandue directement sur les nappes polluantes. Ces dernières seraient alors rapidement dégradées et transformées en sous-produits biodégradables et inoffensifs pour l'environnement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash