Actuellement, la plupart des batteries disponibles reposent sur des technologies à base de métaux, comme les lithium-ion, nickel-cadmium et nickel-hydrure. Néanmoins le couple métallique pose de véritables problèmes techniques environnementaux : durée de vie limitée, toxicité des composants et coût élevé des métaux.
Pour surmonter cet obstacle, des chercheurs du centre Israélien Technion, dirigés par le professeur Yair Ein-Eli, travaillent sur la prochaine génération de batteries qui devra être à la fois plus performante, moins chère et plus écologique. Dans cette perspective, le couple silice-air semble présenter des caractéristiques très prometteuses.
Contrairement aux batteries à base de lithium, où une électrode de carbone et une d'oxyde de lithium plongent dans une solution organique de sels de lithium, ce nouveau type de batterie utilise une cathode à air basée sur du carbone poreux et une anode au silicium dopée par de l'arsenic et un électrolyte.
Gros avantage de cette nouvelle batterie : la silice, principal composant du sable, est un matériau extrêmement répandu et facilement récupérable ne présentant aucune toxicité connue.
Les chercheurs israéliens ont déjà développé en laboratoire des batteries à base de silice aux performances comparables aux batteries métalliques actuelles. Selon le professeur Ein-Eli, il devrait être possible, d'ici une dizaine d'années, de produire industriellement des batteries à base de silice sensiblement moins chères et plus puissantes que les batteries métalliques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash