Les liens entre inflammation chronique et troubles mentaux restent mal connus bien qu'on soupçonne depuis longtemps certains processus inflammatoires de provoquer ou d'aggraver certaines pathologies mentales.
Pour essayer d'y voir plus clair dans ce lien, une équipe de recherches européenne a analysé les dossiers de 4 600 sujets adultes, ne présentant aucune pathologie mentale en début d'étude.
Les chercheurs ont notamment analysé l'évolution de la concentration de cytokine pro-inflammatoire IL-6 pendant 10 ans et ont rapproché ces données de l'évolution des troubles mentaux et psychiatriques dans cette population.
Ces travaux montrent que les participants présentant un niveau élevé d'IL-6 sur toute la durée de l'étude avaient un risque d'apparition de troubles mentaux, après ajustement des différents facteurs de risque, augmenté de 75 %.
Ces résultats confortent l'hypothèse que la persistance d'une inflammation chronique et de niveaux élevés d'IL-6 constituent un facteur de risque important d'apparition de trouble mental.
Une raison supplémentaire, selon l'étude, de traiter précocement l'inflammation chronique avec des anti-inflammatoires puisque ce traitement pourrait également contribuer à prévenir les risques de troubles mentaux.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash