Le Lancet a récemment publié sa "somme" épidémiologique concernant l'évolution de la mortalité et de l'espérance de vie dans le monde. Ces travaux confirment que l'espérance de vie a partout considérablement augmenté, tandis que la mortalité infantile a régressé sensiblement.
Globalement, l'espérance de vie a atteint 67,5 ans chez les hommes et 73,3 ans chez les femmes en 2010, soit des augmentations de 20 % depuis 1970. Parallèlement, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a chuté de 60 %, passant de 16,4 millions de décès à 6,8 millions en 2010.
Les pathologies non transmissibles, cancers, maladies cardiovasculaires et diabète, sont aujourd'hui responsables de deux décès prématurés sur trois dans le monde, contre un décès sur deux en 1990.
Mais l'enseignement le plus étonnant de cette vaste étude est sans doute que l'alimentation excessive et de mauvaise qualité provoque à présent au niveau mondial bien plus de décès que la sous-nutrition : les scientifiques estiment en effet que trois millions de décès sont attribuables chaque année au surpoids, soit plus de trois fois plus que les décès liés à la sous-nutrition.
Enfin, l'étude rappelle que les facteurs importants de risque restent peu nombreux : sur les 300 affections majeures qui touchent l'humanité, 20 % seulement sont responsables de 80 % des décès.
Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash