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Un nouveau matériau pourrait réduire les émissions de CO2 des centrales au charbon

Le formate d’aluminium fait partie d’une catégorie de substances appelées "réseaux métalloorganiques" (ou metal-organic frameworks, MOF) qui ont montré un haut potentiel pour filtrer et séparer les matières organiques, selon le NIST. En outre, le formate d’aluminium peut séparer le dioxyde de carbone des autres gaz qui sont émis par les cheminées des centrales électriques au charbon.

Ce matériau est fabriqué à partie d’hydroxyde d’aluminium et d’acide formique, deux produits chimiques disponibles en grande quantité, faciles à trouver et bien moins coûteux que d’autres substances aux performances similaires. Le formate d’aluminium coûterait moins d’un dollar par kilogramme, selon Hayden Evans du NIST, l’un des principaux auteurs de l’étude. Selon lui, ce matériau est environ 100 fois moins cher que d’autres matériaux aux performances similaires.

Trouver des moyens de réduire les émissions des centrales électriques au charbon tout en explorant d’autres sources d’énergie alternatives, comme l’énergie éolienne et solaire, pourrait contribuer à réduire les émissions des centrales au charbon tant qu’elles restent en activité.

Cependant, l’utilisation du formate d’aluminium pourrait nécessiter des dizaines de milliers de tonnes de matériau de filtration pour capturer le carbone dans une seule usine, selon l’étude, et malgré son potentiel, le formate d’aluminium n’est pas prêt pour une utilisation immédiate.

Le captage du carbone à grande échelle nécessiterait de nouvelles procédures d’ingénierie pour produire de grandes quantités de formate d’aluminium. Par ailleurs, une centrale au charbon devrait disposer d’un processus compatible pour réduire l’humidité du gaz avant l’épuration.

Selon Hayden Evans, ce qu’il faut faire ensuite avec le CO2 est également un obstacle, bien que des recherches soient en cours pour le transformer en acide formique, l’un des deux constituants du formate d’aluminium. Selon l’équipe de chercheurs, les centrales électriques au charbon comptent parmi les principaux responsables des émissions de carbone et sont à l’origine de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La semaine dernière, les Nations Unies ont publié une étude selon laquelle, dans les conditions actuelles, les températures mondiales devraient augmenter de 2,9 °C d’ici la fin du siècle. Ce chiffre est nettement supérieur à l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C d’ici la fin du siècle.

Les experts ont prévenu que ne pas atteindre cet objectif pourrait avoir de graves conséquences sur le changement climatique, notamment avec la recrudescence des périodes de sécheresse, l’augmentation du nombre d’incendies de forêt, la hausse du niveau des mers et une aggravation de la faim dans le monde. Depuis le début des années 1990, les vagues de chaleur provoquées par le changement climatique ont coûté à l’économie mondiale au moins 16 000 milliards de dollars, selon une étude de Science Advances publiée récemment. Les experts ont constaté que ce phénomène a principalement touché les habitants des pays les plus pauvres du monde.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Forbes

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