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De l'hydrogène propre produit à partir des champs de pétrole

Que ce soit pour le chauffage, les transports ou encore comme vecteur de stockage de l'électricité excédentaire issue des énergies renouvelables, l'hydrogène (H2), est appelé à prendre une place majeure dans le nouveau paysage énergétique mondial qui se dessine car sa combustion ne dégage ni CO2, ni gaz polluants, seulement de la vapeur d'eau.

Mais pour l'instant les 75 millions de tonnes d'hydrogène consommées chaque année dans le monde sont essentiellement produites par vaporeformage, à partir de gaz naturel, de pétrole ou de charbon. Résultat : cette production d'hydrogène entraîne des émissions de 830 millions de tonnes de CO2 par an, l'équivalent de deux fois les émissions annuelles de la France...

La solution présentée aujourd'hui par des chercheurs de l'Université de Calgary (Canada) est encore différente. Et elle présente, selon eux, tous les avantages. Une méthode économique qui permet d'extraire de l'hydrogène des sables bitumineux et des champs de pétrole tout en maintenant le carbone piégé dans le sol.

Selon ces chercheurs de l’Université de Calgary (Canada), des réactions de gazéification et de conversion catalytique devraient permettre de produire de l’hydrogène propre, in situ, à partir de sables bitumineux. Concrètement, le procédé consiste à injecter de l'oxygène sous pression dans ces champs de pétrole, ce qui provoque une élévation de la température au-delà de 500°C. Une chaleur qui initie la fragmentation des hydrocarbures -- et des molécules d'eau aussi, d'ailleurs -- présents dans le sol. C'est donc par thermolyse que l'hydrogène est libéré. Ne reste plus alors aux ingénieurs qu'à le récupérer et à le séparer des autres gaz grâce à des filtres sélectifs mis au point par les ingénieurs.

La société qui entend commercialiser le procédé évalue les coûts de production entre 10 et 50 cents le kilogramme de H2, alors qu'aujourd'hui, il en coûte quelque 2 dollars. Elle estime que les champs disponibles en Alberta (Canada) suffiraient à satisfaire les besoins en électricité de l'ensemble du Canada -- soit quelque 2,5 % de la consommation mondiale -- pendant 330 ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CBC

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