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Informatique : une molécule organique remplacera-t-elle les puces mémoires ?
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Une équipe dirigée par l'Université de Washington à Seattle et l'Université du Sud de la Chine a découvert une molécule qui semble prometteuse pour constituer en informatique une alternative biologique à la voie du silicium semi-conducteur d'aujourd'hui.
Cette molécule est un ferro-électrique, ce qui signifie qu'elle est chargée positivement sur une face et négativement sur l'autre, ce qui produit une polarisation électrique qu'on peut orienter à volonté en appliquant un champ électrique d’intensité supérieure à un certain seuil. Des composants ferroélectriques sont déjà utilisés dans certains affichages, capteurs ou puces-mémoire.
Selon le professeur Jiangyu Li, ce matériau à base de carbone pourrait permettre de stocker à faible coût des informations numériquesb ; il pourrait également être utilisé pour les capteurs médicaux implantables dans le corps.
Ce ferroélectrique organique fonctionne en outre à température ambiante et conserve ses propriétés jusqu'à 153 degrés Celsius (307 degrés F), ce qui le rend supérieur aux ferroélectriques à base de titanate de baryum.
Autre avantage : la constante diélectrique de ce matériau, c'est-à-dire sa capacité à stocker l'énergie - est plus de 10 fois plus élevée que pour les autres matériaux ferroélectriques organiques. Enfin, il possède également des propriétés piezzo-électriques et peut donc convertir le mouvement en électricité.
Cette molécule est fabriquée à partir du brome, un élément naturel isolé à partir du sel de mer, mélangé à du carbone, de l'hydrogène et de l'azote. Elle ne remplacerait pas tout de suite tous les actuels matériaux inorganiques mais pourrait être utilisée dans des applications où le coût, le poids, la flexibilité et la toxicité sont importants.
Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash
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