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France: l'approvisionnement en électricité assuré jusqu'en 2014

L'approvisionnement de la France en électricité devrait être assuré au moins jusqu'en 2012, grâce aux nouveaux investissements lancés depuis deux ans et à des politiques de maîtrise de la consommation, estime le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE. RTE a publié des prévisions bisannuelles moins pessimistes que les précédentes en 2005. "On est passé d'un signal rouge à un signal orange", a résumé le président de RTE, Dominique Maillard, lors d'une conférence de presse. L'apparition de besoins supplémentaires a été "repoussée de deux ans" par rapport aux précédentes prévisions, selon lesquelles l'approvisionnement de la France en électricité était assuré seulement jusqu'à fin 2009.

L'approvisionnement sera assuré jusqu'en 2012, compte tenu des moyens de production d'électricité actuels ou en construction (centrales électriques, éoliennes...), et jusqu'en 2014 compte tenu des projets "dont la réalisation semble probable", affirme RTE dans ses prévisions à l'horizon 2020. Au-delà de 2012, il faudrait 10.500 mégawatts (MW) de moyens de production supplémentaires pour passer le cap de 2020. Au-delà de 2014, il faudrait 4.000 MW de moyens de production nouveaux. Ces prévisions plus rassurantes sont dues à la construction, depuis deux ans, de nouvelles centrales électriques à cycle combiné (de gaz et de vapeur), à "l'essor" des éoliennes, et à la future mise en service en 2012 du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville (Manche).

L'énergie éolienne devrait atteindre en 2012 une puissance de 7.000 MW (capacité théorique dans des conditions optimum de vent), tandis que les projets de nouvelles centrales représentent 10.000 MW en cumulé. Le réacteur de Flamanville apportera, lui, une puissance supplémentaire de 1.600 MW. "Il y a encore un potentiel très important de développement de l'éolien en France", a insisté M. Maillard, pour qui l'éolien peut représenter en France jusqu'à 20.000 MW. Si les moyens de production se développent, le "défi" pour RTE sera de "renforcer le réseau" en fournissant de "bonnes conditions de raccordement", a souligné M. Maillard, qui a succédé à André Merlin à la tête de RTE le 18 mai.

En outre, la maîtrise de la consommation d'énergie "est vraiment entrée dans les moeurs", grâce à des "politiques publiques incitatives", s'est félicité le président de RTE. RTE prévoit ainsi une progression de la consommation d'électricité "plus modérée" d'ici 2020, en hausse de 1,3 % par an en moyenne d'ici 2010, et de 1 % par an sur la décennie suivante. Pour autant, a prévenu M. Maillard, "les projets d'investissements ne sont jamais acquis", quand ils se heurtent à l'opposition des riverains.

Surtout la consommation "de pointe", liée à des usages spécifiques de l'électricité concentrés sur certaines heures de la journée, continue d'augmenter fortement, notamment l'hiver avec l'utilisation du chauffage électrique --très répandu en France.

A cet égard, la France doit parfois importer son électricité en période de pointe mais son solde reste "exportateur", a indiqué M. Maillard. Par ailleurs, la France n'atteint pas encore, avec ses moyens de production actuels, le taux de 21 % de consommation par des énergies renouvelables en 2010, comme souhaité par le gouvernement, a-t-il rappelé.

RC

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