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Energie osmotique : vers une nouvelle étape

Statkraft a inauguré en 2009 la première centrale osmotique du monde, un projet pilote de 4 kW. Depuis, une centrale a été réalisée au Japon et une autre est en construction aux Etats-Unis. "Nous avons pu tester ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Nous nous orientons maintenant vers la génération 2.", dit Stein Erik Skilhagen, responsable de l'énergie osmotique à Statkraft.

La centrale est aujourd'hui composée de 32 conduites sous pression d'une vingtaine de centimètres de diamètre, chacune équipée d'une membrane en spirale. "Lorsque nous avons décidé de construire cette première centrale, c'était un énorme défi. Rien de semblable n'avait jamais été construit ou testé auparavant, et nous manquions de connaissances dans de nombreux domaines. Nous avons aujourd'hui acquis des réponses à la majorité de nos questions de l'époque grâce à ce projet.

Nous obtenions en laboratoire un résultat de 3 W par mètre carré de membrane, mais lorsque nous avons reproduit l'expérience à grande échelle, nous avons obtenu moins de 1 W par mètre carré !", ajoute Stein Erik Skilhagen. Aujourd'hui, la technologie s'est développée et le résultat s'approche des 3 W par mètre carré. L'intérêt international pour l'énergie osmotique a également augmenté de façon spectaculaire. "Nous sommes continuellement sollicités par les médias, de nombreuses sociétés internationales ainsi que des universités. Le potentiel technique mondial de l'énergie osmotique est estimé à 1600 TWh par an, soit l'équivalent d'environ la moitié de la production électrique européenne en 2009."

Les principaux défis techniques semblent être concentrés autour de la membrane et de sa configuration. Statkraft a ainsi pu réaliser que les membranes en spirale (installées sur la première centrale pilote) ne bénéficiaient pas d'un très bon rendement car elles nécessitaient une pression trop importante côté eau douce. De nombreuses sociétés spécialisées dans l'hydraulique travaillent aujourd'hui à la conception de membranes plus efficaces. Statkraft a signé en 2011 un partenariat avec la société japonaise Nitto Denko, spécialiste international des membranes, ainsi qu'avec Hydro Quebec, pour l'échange de technologies. "On nous demande souvent qui sont nos concurrents. Nous n'en avons pas. Nous souhaitons partager la technique de telle sorte qu'elle puisse se développer plus rapidement. L'objectif de Statkraft n'est pas de développer puis vendre cette nouvelle technologie, mais bel et bien de l'utiliser", conclut Stein Erik Skilhagen.

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