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Dubaï : premier producteur mondial d’aluminium solaire

L’aluminium est généralement produit par électrolyse à partir de l’alumine, elle-même extraite du minerai d’aluminium, appelé bauxite. Ce procédé consomme beaucoup d’énergie : la production d’une tonne d’aluminium nécessite plus de 13 mégawattheures (MWh) d’électricité.

Pour cette raison, les fonderies d’aluminium sont généralement situées à proximité d’une centrale électrique, historiquement dans les massifs montagneux pour leurs barrages hydrauliques comme en France, Suisse ou Écosse par exemple. Mais, depuis quelque temps, ces centrales se sont installées près des gisements de gaz du Moyen-Orient (Bahreïn, Qatar, Oman, Dubaï, Abu Dhabi, …). L’aluminium produit là-bas est donc responsable d’importantes émissions de CO2.

L’accord récent conclu entre la Dubaï Electricity and Water Authority (DEWA) et le conglomérat métallurgique Emirates Global Aluminium (EGA) est donc une bonne nouvelle pour le climat. La première année, l’électricien fournira 560 GWh qui seront générés par sa centrale solaire géante, baptisée Mohammed bin Rashid Al Maktoum Solar Park. Cela permettra de produire plus de 40 000 tonnes d’aluminium.

La capacité actuelle de ce « giga » parc est d’un peu plus de 1 GW, mais DEWA espère la multiplier par cinq d’ici 10 ans en y investissant plus de 13 milliards de dollars. L’électricité y est produite par un mix composé de panneaux photovoltaïques et d’installations solaires à concentration (CSP). En 2019, la DEWA a répondu à un appel d’offres pour la construction de 900 MW supplémentaires en offrant un tarif de 16,95 $ par MWh (14,01 €). C’était à l’époque le record du monde du prix le plus bas pour de l’électricité solaire. Depuis, il a été battu lors d’enchères au Portugal et en Espagne.

« Cette nouvelle réalisation contribue à soutenir nos efforts de diminution des émissions de carbone dans le cadre de la stratégie climatique de Dubaï » a déclaré M. Saeed Mohammed al-Tayer, le directeur général de DEWA.  « En 2019, notre Emirat a réduit ses émissions de 22 % par rapport à son scénario habituel. Les résultats obtenus ont dépassé les objectifs fixés qui visaient à les réduire de 16 % d’ici 2021 » a-t-il ajouté.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Révolution Energétique

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