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Combattre le cancer de la prostate avec des nanoparticules d'or !

Dans les pays développés, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. En France, il touche plus de 71 000 hommes chaque année et arrive au 3ème rang des causes de décès par cancer avec près de 9 000 morts par an, derrière le cancer du poumon (21 000 décès par an) et le cancer colorectal (9 200 décès par an).

En avril dernier, la Haute Autorité de santé a rendu un avis qui a fait grand bruit et remet en cause, en s'appuyant sur l'ensemble de la littérature scientifique, l'intérêt du dépistage généralisé du cancer de la prostate après 50 ans et du dosage systématique du PSA (antigène spécifique de la prostate) chez tous les hommes de cette tranche d'âge. Dans ses conclusions, la HAS souligne que "Après avoir recherché la littérature sur le sujet et examiné les rapports et recommandations des sociétés savantes et organismes d'évaluation en santé au niveau national et international, la HAS a conclu qu'il n'y a pas de preuve suffisante pour justifier la mise en place d'un tel dépistage dans ces sous-populations".

On sait cependant qu'à 60 ans, un homme sur trois a des foyers microscopiques de cancer dans la prostate, mais le problème est qu'une grande majorité de ces micro-foyers cancéreux n'évolueront pas ou très lentement et que les malades finiront par décéder d'autre chose !

En outre, certains traitements contre le cancer de la prostate sont lourds et laissent parfois des séquelles. Il est donc très important de développer de nouvelles thérapies qui permettent de traiter les différents types de tumeurs de la prostate en entraînant le moins d'effets secondaires possibles pour le malade.

C'est dans ce but que le Professeur Kattesh Katti, professeur de radiologie à l'école de médecine de l'université Missouri-Columbia, a eu l'idée de combiner un composant du thé et des nanoparticules d'or radioactif pour éliminer sélectivement et efficacement certains cancers de la prostate.

« Nous avons pu montrer qu'un composé présent dans les feuilles de thé avait la propriété de se lier de manière très spécifique avec les cellules cancéreuses de la prostate" souligne le docteur Katti qui poursuit "L'étape suivante de nos recherches a consisté à combiner ce composé du thé avec des nanoparticules d'or radioactif dont nous avons pu déterminer la taille optimale ; le composé sert de guide pour acheminer les nanoparticules vers la tumeur et, une fois sur place, ces nanoparticules peuvent détruire très efficacement les cellules cancéreuses sans effets secondaires". L'autre avantage de cette méthode de téléguidage est qu'elle  peut être envisagée pour véhiculer des médicaments classiques et des molécules chimiques qui pourraient alors être employés à des doses 100 à 1000 fois moins importantes qu'aujourd'hui pour éliminer les cellules cancéreuses.

Quant au choix de l'or radioactif, il obéit tout simplement aux lois de la physique : l'isotope d'or a une demi-vie (temps au terme duquel la moitié des particules perdent leur radioactivité) de deux jours et demi. En utilisant ces nanoparticules d'or, la radioactivité disparait totalement au bout d'un mois, ce qui est suffisant pour éliminer ou réduire très sensiblement la taille des tumeurs, avec seulement une ou deux injections de nanoparticules, comme l'ont montré les essais sur la souris. A l'issue de ces essais encourageants, le docteur Cutler, co-auteur de ces travaux a déclaré «Nous sommes convaincus que ces nanoparticules sont capables de réduire ou d' éliminer complètement, ce type de tumeurs, qu'elles aient un profil génétique à évolution lente ou agressive».

Brève rédigée par Mark Furness pour RTFlash

PNAS du 16-07-2012

Phys.org

Nanomedicine

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  • Belounis Nadia

    10/10/2012

    Bonjour

    je suis intéressées par ce sujet et j’aime rée bien avoir plus d'information sur les émissions des nanoparticules en infrarouge pour des utilisation en imagerie médicale ainsi pour le traitement de cancer

    merci pour ces articles intérissent

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