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Les clés de 512 bits ne sont plus incassables

Le LORIA (Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications) annonce aujourd'hui qu'une équipe de recherche de l'INRIA Lorraine et du LORIA, assistée des super-ordinateurs du centre Charles Hermite, a contribué à casser le 22 août dernier une clé numérique de 155 chiffres (512 chiffres binaires) utilisée actuellement dans 95 % des transactions en commerce électronique. Cette équipe a en effet participé à un projet monté dans le cadre d'un défi lancé par la société américaine RSA, spécialisée dans la sécurité informatique. Réunissant 11 pays et 300 machines. Le projet a été coordonné par l'Institut national de recherche en mathématiques et en science informatique d'Amsterdam (CWI). La performance ainsi réalisée met en évidence les limites de l'utilisation de la technologie RSA (et plus généralement de tout système dont la sécurité repose sur la factorisation des entiers) avec des clefs de 512 bits, dans le but d'assurer une protection inviolable. Elle est l'aboutissement d'un travail commencé fin 1998 par un petit groupe de chercheurs de plusieurs pays. Pour participer à cette opération critique, l'INRIA Lorraine et le LORIA ont demandé au Centre Charles Hermite l'autorisation d'utiliser 8 processeurs du Power Challenge Array (PCA). Cette puissance de calcul a contribué pendant 3 mois (avril, mai, juin) à la première phase du crible, autorisant la connexion d'un maximum de relations. Le crible en ligne a été optimisé par Peter Montgomery du CWI. La mémoire importante du PCA a permis d'utiliser 125 Mo par processus, ce qui a conduit au meilleur rapport temps/relation de toute l'équipe Cabal et à une contribution d'environ 5% à la phase de factorisation. "Si l'on considère que les clés de 512 bits sont utilisées pour la sécurisation de la majorité des transactions électroniques, on prend la mesure de l'enjeu," déclare Michel Cosnard, directeur de l'INRIA Lorraine et du LORIA. "Nous sommes fiers que le Centre Charles Hermite, avec le concours de l'INRIA, du CNRS, des Universités lorraines et des collectivités régionales, y ait contribué de façon aussi éclatante."

Alphagalileo : http://www.alphagalileo.org/fetchpn.asp?id=2074&src=alert

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