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Cinéma à domicile en qualité numérique grâce à l'internet

Le cinéma à domicile, aujourd'hui, ressemble souvent à ceci: le film que l'on meurt d'envie de voir est indisponible au club vidéo et, quand on parvient enfin à l'obtenir, la copie est tellement abîmée que l'image n'est que brouillard et le son celui d'un vieux poste de radio. Mais, dans un futur proche, presque tous les films pourraient être à la disposition du consommateur, téléchargeables sur son ordinateur à prix abordable, en qualité numérique. La construction de réseaux à haut débit ADSL (Assymetric Digital Subscriber Line) dans toutes les villes du monde va permettre, selon les spécialistes, une transformation progressive du secteur de l'industrie des loisirs grâce à l'amélioration de la qualité de retransmission. "L'internet annonce la naissance d'un nouveau média important pour notre secteur", estime Takashi Nishimura, directeur de l'institut japonais New Cinema, interrogé en marge du Festival international du cinéma fin février à Berlin. Le réseau, selon lui, "donnera la possibilité aux spectateurs de regarder ce qu'ils veulent quand ils le veulent". Déjà, de nombreuses entreprises américaines préparent la mort de la cassette vidéo classique. Récemment, les studios Universal signaient un contrat avec le réseau câblé numérique Intertainer pour diffuser dès février les nouveautés cinématographiques ainsi que les films archivés de huit gros studios. Ce contrat fait suite à des rapprochements similaires entre Miramax Films et Sightsound Technologies, Sony Pictures et MovieFly. Sony prévoit que les spectateurs puissent à terme télécharger des films par l'internet, moyennant paiement, et les copier sur un disque compact. Blockbuster, numéro un de la location vidéo aux Etats-Unis, proposera de son côté la livraison de films par ligne téléphonique à haut débit en partenariat avec Texas Energy company Enron. Disney s'intéresse à des boîtiers sans fil qui permettraient le téléchargement sans ordinateur. Mais l'internet fournit également une plate-forme idéale pour des services comme ceux que le site Napster a proposé en musique, offrant des copies de film piratées de parfaite qualité. Les studios de cinéma américains, qui perdent 2 milliards de dollars par an dans la piraterie mondiale des cassettes vidéo, ont réussi devant les tribunaux à contenir les ambitions de Scour, l'équivalent vidéo de Napster. Ils tentent toujours, cependant, de convaincre les opérateurs du câble et du satellite de travailler avec eux pour décourager le piratage. Plusieurs grands studios hollywoodiens proposeront dans quatre à six mois aux internautes de télécharger des films dans l'objectif de conquérir de nouveaux marchés, a-t-on appris de source professionnelle. Selon Jack Valenti, directeur général de Motion Picture Association of America (MPAA), association regroupant les grandes majors d'Hollywood, au moins trois studios proposeront ce service de vidéo à la demande ou de "pay-per-view". Lors d'une réunion récente avec des analystes financiers, The Walt Disney Co., propriétaire des studios Disney, a également fait état de la nouvelle technologie sans fil qu'il testait pour le téléchargement de films. "Dans quatre à six mois, plusieurs de nos studios proposeront l'envoi en ligne de films," a affirmé à la presse Valenti lors du ShoWest annuel rassemblant les représentants de l'industrie cinématographique. Il a expliqué que les films, téléchargeables à partir d'un PC, pourraient être gravés sur un CD. Ils seront codés de telle sorte qu'on ne pourra les visionner qu'à partir de l'ordinateur où ils ont été téléchargés, a-t-il ajouté. Le téléchargement rapide des films, cependant, demandera une connexion internet haut débit et seulement quatre à cinq millions de foyers en disposent actuellement aux USA, a-t-il estimé. Le téléchargement d'un film via une ligne téléhonique et un modem peut demander jusqu'à dix heures, alors qu'il ne faut que 25 minutes avec une connexion haut débit, a indiqué Valenti. Les studios travaillent fébrilement à la mise en place d'un système informatique permettant le téléchargement des films tout en les protégeant des copies pirates. En développant des modèles pouvant résister au piratage, les studios espèrent ne pas avoir à se lancer dans les mêmes batailles juridiques pour protéger les droits d'auteur que celles que doit mener l'industrie du disque contre Naptster.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/010307/2/1095f.html

AFP : http://fr.news.yahoo.com/010307/1/107cx.html

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