Des chercheurs de l'Université de New York ont réussi à greffer des gènes contenus dans l'ovule d'une femme stérile sur l'ovule d'une autre femme fertile, qui a ainsi pu être fécondé avec un spermatozoïde. Cette opération, qui pourrait permettre à des femmes stériles d'avoir des enfants, a été réalisée par l'équipe du Pr Jamie Grifo, de l'Université de New York, et révélée lors d'une conférence de la Société américaine de médecine concernant la reproduction à San Francisco (Californie). Les chercheurs ont retiré de l'ovule de la femme stérile l'acide désoxyribonucléique (ADN), contenant les chromosomes de la cellule et constituant les supports de l'hérédité. Ils ont ensuite introduit ces gènes dans l'ovule d'une femme fertile, dont l'ADN avait été préalablement extrait. Ce nouvel ovule, composé de l'ADN de la femme stérile et de l'enveloppe (cytoplasme), de la femme fertile, a ensuite été fécondé in vitro puis placé dans la matrice de la première. L'expérience, selon le journal, a été réalisée sur deux femmes. La première, n'a pas développé d'embryon. L'implantation de l'oeuf sur la seconde n'a eu lieu que la semaine dernière et les résultats ne sont toujours pas connus, a indiqué le médecin. De nombreux cas de stérilité sont dus à l'impossibilité pour la femme de produire un ovule. Mais dans certains cas, seule l'enveloppe de l'ovule présente un défaut qui empêche sa fertilisation par un spermatozoïde. La nouvelle technique développée par le Pr Grifo pourrait permettre aux femmes dans ce cas de concevoir un enfant grâce à un ovule greffé.
(Wasghington post/9/10/98)
http://www.washingtonpost.com/
(brève rédigée par @RT Flash)