Une Brésilienne de 54 ans, victime d'une hémorragie cérébrale l'ayant laissée hémiplégique et sans l'usage de la parole, a bénéficié d'une greffe de cellules souches dans le cerveau et a recommencé à marcher et à parler en 17 jours. C'est ce qu'a déclaré hier le docteur Hans Fernando Dohmann, directeur de l'hôpital Pro-Cardiaco de Rio de Janeiro où a été testé pour la première fois ce traitement «à titre expérimental». Les cellules souches tirées de la moelle osseuse du bassin de la patiente, ont été injectées dans son cerveau cinq jours après l'hémorragie. Les cellules souches implantées dans cette région du cerveau ont déclenché la formation de nouveaux petits vaisseaux sanguins. La revascularisation de la région cérébrale lésée a permis d'y acheminer l'oxygène et le glucose qui contribuent à régénérer les neurones. En l'absence de publication scientifique, il convient d'être prudent face à cette annonce médiatisée au Brésil portant sur un cas unique. La patiente, Maria da Graça Pomeceno, a été montrée à la télévision montant les escaliers de sa maison et prononçant quelques mots. L'évolution naturelle de la maladie, et non la greffe, pourrait rendre compte de cette amélioration. L'expérience effectuée par l'Université fédérale de Rio (UFRJ) et le Pro-Cardiaco sur Maria da Graça Pomeceno sera réitérée sur quatorze autres personnes. Le docteur Dohmann n'est pas un inconnu dans la discipline de la thérapie cellulaire. Il avait, entre autres, publié l'an dernier un article dans la revue Circulation relatant l'injection réussie de cellules souches à des malades cardiaques.