Le Réseau de Transport d'Electricité (RTE) a commencé lundi l'installation d'un câble en fibres optiques sur une de ses lignes à haute-tension au dessus de l'autoroute A-64 à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse (sud-ouest), un câble qui pourrait acheminer demain l'internet à haut débit. Ce câble THYM protège la ligne haute tension de la foudre (câble de garde) et offre la capacité de communication colossale des fibres optiques sur le même réseau. Le Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) avait décidé en juillet à Limoges d'expertiser et de tester la possibilité de recourir aux infrastructures du RTE (70.000 km de lignes à haute et très haute tension) pour déployer des réseaux de câbles à fibres optiques afin de desservir les zones les moins équipées du pays en internet haut débit. RTE indiquait alors qu'il "mettrait tout en oeuvre" pour tester "un scénario de déploiement efficace et performant". L'entreprise issue d'EDF utilise déjà 2.000 km de câbles à fibres optiques pour ses propres besoins de communication. Selon le chef du projet de 12 km mis en oeuvre en Haute-Garonne, Jean-Louis Marcillac, RTE utilise la technologie THYM lorsqu'elle restructure ses installations ou créé une ligne neuve, et peut utiliser une technologie moins coûteuse de câble optique enroulé (COE) autour d'un câble de garde existant ou d'un câble conducteur (63.000 ou 90.000 volts). "Nous sommes techniquement prêts. Il appartient aux collectivités et aux opérateurs de faire part de leurs besoins et de proposer un montage financier pour que nous les aidions à aller de l'avant", a indiqué M. Marcillac. Selon lui il est probable que la technologie du COE "répondrait mieux à leurs besoins, car ont peut en installer 10 km par semaine et par équipe, à l'aide de machines télécommandées, contre 5 km/semaine avec du personnel pour le THYM". En tout état de cause selon RTE, les coûts d'installation sur lignes aériennes sont environ trois fois inférieurs à ceux d'une pose en souterrain et les délais moins longs.
AP : http://www.larecherche.fr/afp/n010910113752.xbjbexux.html