L’université canadienne de la Saskatchewan espère stopper la prochaine pandémie avant même qu’elle ne commence, et ce, grâce à une nouvelle génération de superordinateurs. L’informatique quantique n’est encore qu’une technologie émergente, mais les chercheurs de l’Université ne comptent pas attendre qu’elle mûrisse pour l’exploiter. Les chercheurs espèrent que ces machines ultrapuissantes, capables de résoudre des problèmes infiniment plus complexes que les ordinateurs classiques, pourront être utilisées pour accélérer le développement de vaccins.
Steven Rayan, directeur du Centre de topologie quantique et ses applications (quanTA) à l’université de la Saskatchewan, explique que les ordinateurs quantiques permettent déjà d’obtenir des informations très précises sur le fonctionnement du système immunitaire. Ces données pourraient, à terme, orienter la conception de vaccins plus ciblés et plus efficaces, en un temps record. Forts d’un partenariat entre le Centre de topologie quantique et ses applications (quanTA) et le Centre international de recherche sur les vaccins et les maladies infectieuses (VIDO), les chercheurs veulent exploiter la puissance des ordinateurs quantiques pour identifier un pathogène et développer un vaccin viable en moins de 100 jours, affirme Steven Rayan. C'est un scénario que Gordon Broderick, chercheur principal au VIDO, juge tout à fait réaliste. Selon lui, les ordinateurs quantiques permettront aux scientifiques de créer un jumeau numérique du virus — une réplique virtuelle du pathogène — afin de simuler en un temps record une multitude de scénarios d’intervention, bien plus rapidement que dans un laboratoire traditionnel.
CBC : https://www.cbc.ca/lite/story/1.7631850