Le nouveau vaccin prometteur contre le paludisme, mis au point par des scientifiques de l’Université d’Oxford, vient d'être autorisé pour la première fois en Afrique par le Ghana. Ce sérum a montré une efficacité importante lors des essais. C’est la première fois qu’il est autorisé dans le monde. Appelé R21, le vaccin sera destiné aux enfants âgés de 5 à 36 mois, « le groupe d'âge le plus à risque de décès par paludisme », précise l’Université d’Oxford dans un communiqué. D’après l’Organisation mondiale de la santé, les enfants de moins de cinq ans représentaient 80 % des décès dus au paludisme en Afrique, en 2021. « On espère que cette première étape cruciale permettra au vaccin d'aider les enfants ghanéens et africains à lutter efficacement contre le paludisme », précise le texte.
Le sérum contient le “Matrix-M de Novavax”, un adjuvant à base de saponine qui améliore la réponse du système immunitaire, la rendant plus puissante et plus durable. « L'adjuvant Matrix-M stimule l'entrée des cellules présentatrices d'antigène au site d'injection et améliore la présentation de l'antigène dans les ganglions lymphatiques locaux », d’après le communiqué. « Cette technologie a également été utilisée avec succès dans le vaccin contre la Covid-19 de Novavax et est un élément clé d'autres vaccins en phase de développement ».
Dans le cadre du paludisme, cette technique est particulièrement prometteuse. « Le vaccin R21/Matrix-M a démontré des niveaux élevés d'efficacité et d'innocuité dans les essais de phase II, y compris chez les enfants qui ont reçu une dose de rappel de R21/Matrix-M un an après un régime primaire à trois doses », indique le communiqué. L’Organisation mondiale de la santé a fixé l’objectif d’efficacité du vaccin à 75 %, mais les essais, réalisés en 2021, ont démontré que R21/Matrix-M arrivait à 77 %.
« Cela marque l'aboutissement de 30 ans de recherche sur le vaccin contre le paludisme à Oxford avec la conception et la fourniture d'un vaccin à haute efficacité qui peut être fourni à une échelle adaptée aux pays qui en ont le plus besoin », s’est félicité Adrian Hill, chercheur en chef du programme R21/Matrix-M et directeur de l'Institut Jenner de l'Université d'Oxford au Département de médecine de Nuffield. Selon Oxford, ce vaccin pourrait être « fabriqué à grande échelle et à un coût modeste » et ainsi « fournir jusqu'à des centaines de millions de doses aux pays africains qui souffrent du lourd fardeau du paludisme ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash