Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), « la toxicité de per- et polyfluoroalkyléeces, ou PFAS, est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire ».
Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver, ont développé un matériau qui, grâce à un procédé électrochimique, peut absorber et détruire les PFAS dans l’eau. Selon le Docteur Madjid Mohseni, biologiste qui a développé la technologie, « nos supports adsorbants capturent jusqu'à 99 % des particules de PFAS et peuvent (...) potentiellement être réutilisés, explique-t-il. « Cela signifie que lorsque nous éliminons les PFAS, cela ne génère pas des déchets solides plus toxiques encore qui constituent un autre défi environnemental majeur ».
Pour les chercheurs, ce nouveau matériau pourrait être très important pour les pays les moins développés, notamment les zones où l’eau potable peut être contaminée. Ils citent en exemple les populations des communautés rurales, éloignées et autochtones du Canada. Ainsi, cette technologie pourrait être une solution facile à utiliser pour réduire les risques sanitaires.
En 2023, les scientifiques doivent tester leur technologie en Colombie-Britannique, une province à l’ouest du Canada. « Les résultats que nous obtenons de ces études de terrain, dans le monde réel, nous permettent de mieux optimiser la technologie et de mieux la préparer pour qu’elle soit un produit pouvant [être adapté aux besoins] des municipalités, de l’industrie mais aussi des particuliers ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash