Alors que l’on ne jure que par les batteries lithium-ion, va-t-on devoir un jour compter avec la technologie aluminium-air ? C’est toute l’ambition de la jeune société Lepty qui remet au goût du jour cette technologie qui fait réagir l’oxygène de l’air avec l’aluminium. « Elle est connue depuis les années 1960 et utilisée pour les applications militaires mais n’a jamais été démocratisée à cause de l’utilisation du platine que nous avons trouvé le moyen d’éviter grâce à notre innovation pour la fabrication des cathodes », explique Martin Aurientis fondateur de la start-up hébergée par Bordeaux Technowest et l’incubateur Unitec.
L’intérêt de cette approche est dû à la densité d’énergie de la future pile Letpy qui offre 1.000 Wh pour 1 kilogramme d’aluminium (soit six à sept fois plus importante que le couple lithium-ion) qui est en fin de cycle récupéré sous forme d’alumine recyclable à 100 % en aluminium. Ingénieur de formation, Martin Aurientis a été rejoint par Hugo Bares, docteur en chimie, avec lequel il a développé un premier démonstrateur de 15 watts. « Nous espérons mettre au point un premier prototype en 2023 pour équiper des flottes de trottinettes ou de vélos électriques. L’objectif est que les opérateurs n’aient plus à recharger la batterie tous les jours pour la changer seulement une fois par semaine », précise Martin Aurientis.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash