L’Australie souhaite enseigner les bases de la cybersécurité aux enfants et aux adolescents, rapporte The Register. Une idée très loin d’être saugrenue, compte tenu du rôle primordial tenu par Internet dans le quotidien de nos sociétés.
Le recours au télétravail, suite à la pandémie de Covid-19, a largement fait augmenter le nombre de cyberattaques. Aujourd’hui, personne n’est à l’abri sur la toile, preuve en est avec la fuite de données sur Facebook ayant touché 533 millions de personnes à travers le monde. Quoi de mieux que de former les élèves dès leur plus jeune âge pour éviter qu’ils ne deviennent, à leur tour, victimes d’arnaques en tous genres, voire bien pire ?
Dans cette optique, l’Australie veut que la cybersécurité fasse partie intégrante de l’éducation de ses jeunes. Un volet intitulé « Considérer la vie privée et la sécurité » pour que les élèves « développent des techniques appropriées pour gérer les données, qui sont personnelles, et mettent en œuvre efficacement des protocoles de sécurité » a ainsi été ajouté au projet de révision du programme scolaire du pays. Il concernera les élèves de 5 (âge d’entrée à l’école) à 16 ans. L’apprentissage se fera bien entendu de manière graduelle pour convenir à l’âge des enfants.
Par exemple, les élèves de 6 et 7 ans apprendront à bien utiliser les identifiants et les mots de passe, et à ne pas cliquer sur les fenêtres pop-up qui peuvent apparaître sur leur écran. Ceux de 8 et 9 ans, quant à eux, se verront enseigner quelles données personnelles sont stockées par les plates-formes en ligne, et de quelle manière elles peuvent révéler des informations sur leur localisation et leur identité. Ils apprendront aussi en quoi l’utilisation de mots de passe est importante pour les jeux en ligne.
A la fin de la primaire, ils auront en outre des leçons portant sur le respect sur Internet. On leur enseignera notamment comment « répondre respectueusement aux opinions d'autrui, même si elles sont différentes de ses propres opinions ». Si cet apprentissage semble primordial dans le monde d’aujourd’hui, l’Australie est l’un des premiers pays à vouloir l’introduire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash