Des chercheurs de l’Université de Virginie et de plusieurs universités américaines, dont le Sandia National Laboratory, travaillent sur un projet d’éolienne offshore géante. L’idée est simple : plus le “moulin” est grand, plus il pourra produire d’électricité. En chiffres, cela donne des pales de plus de 200 mètres de long (soit deux terrains de foot) pour une puissance maximum de 50 mégawatts (MW), de quoi alimenter eniron 50 000 foyers en électricité (hors chauffage). Actuellement, la plus grande éolienne au monde tourne au large des côtes danoises. Conçue par Vestas, elle est déjà considérée comme gigantesque. Mais ses pales ne font pourtant que 80 mètres de long et la puissance plafonne à 8 MW.
La machine américaine sera donc plus de deux fois plus grosse et plus de six fois plus puissante. Ce gain de puissance ne réside donc pas que dans la taille des pales puisque pour passer de 8 à 50 MW, il aurait fallu des lames de 500 mètres de long ! C’est plus dans leur design et leur conception que se trouve le secret de la puissance annoncée. Les chercheurs du fameux laboratoire national Sandia (Nouveau Mexique) qui pilotent la conception des lames sur ce projet, restent assez évasifs sur les moyens d’atteindre les 50 MW.
Ils précisent seulement que leurs calculs montrent qu’un allègement réduit considérablement les efforts et le stress mécanique sur les pales, de quoi envisager la conception de pales assez grandes pour des éoliennes ultrapuissantes. Sans nier toutefois que certains verrous techniques doivent être levés !
Le laboratoire de Sandia travaille aussi sur l’aérodynamique et teste donc différentes géométries pour déterminer celles qui seront les plus efficaces. Enfin, les chercheurs mettent à l’épreuve de nombreux matériaux (matériaux composites à base de fibre de verre, de carbone etc…) avec, là encore, pour objectif d’améliorer les performances, mais aussi de réduire les coûts. Selon le ministère américain de l'Energie, ce type de machine devrait permettre au pays d’atteindre les 20 % d’énergie éolienne d’ici 2030.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash