Algues unicellulaires, les coccolithophores sont couverts de petites plaques calcaires, les coccolithes, constituant un exosquelette les protégeant du zooplancton, plancton animal. Organismes calcifiants, ils sont vulnérables face à la montée du CO2 et à l’acidification qui en résulte : depuis l’ère préindustrielle, le pH moyen des océans est passé de 8,2 à 8,1, et pourrait descendre à 7,8 d’ici 2100.
Pourtant, selon une étude dirigée par Sara Rivero-Calle, de l’Université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland), c'est l’effet inverse qui se produit : elle révèle au contraire que les coccolithophores pullulent lorsque la température et le CO2 s’élèvent, comme s’ils faisaient fi de l’acidification ambiante. Selon ces recherches, la hausse du CO2, source de carbone, favoriserait la croissance de ces algues. A l’inverse, d’autres types de phytoplancton, dont les diatomées et les dinoflagellés, ont connu une forte baisse depuis 1965.
Parmi les hypothèses expliquant cette apparente divergence, il est possible que certains coccolithophores puissent se passer de leurs coccolithes. D’autre part, certaines espèces pourraient être remplacées par d’autres dont la calcification est moins affectée par l’acidification.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash