Une étude réalisée par des chercheurs de l'Univesité d'Austin (Texas) et dirigée par William K. M. Laua et Kyu-Myong Kimb, a montré que la hausse du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère pourrait multiplier les sécheresses extrêmes dans les régions tropicales et subtropicales.
Selon ces travaux, la hausse du taux de gaz carbonique dans l'air agirait sur une zone de circulation atmosphérique appelée cellules de Hadley et localisée entre l'Equateur et les latitudes 30° N et 30° S. Associées aux alizés qui prévalent sous les tropiques, les cellules de Hadley sont connues pour influer sur la répartition des précipitations, sur les nuages et sur l'humidité relative au niveau d'une bande couvrant la moitié de la surface de la Terre.
Il a été montré qu'au cours de ces dernières années, les cellules de Hadley se sont renforcées et élargies de part et d'autre de l'Equateur vers les Pôles, ce qui a eu pour effet l'augmentation des précipitations dans les régions équatoriales et de sécheresses dans les régions subtropicales.
Jusqu'à présent, les recherches climatiques prédisaient un affaiblissement des cellules de Hadley en réponse à la perturbation climatique mondiale. Aussi, leur intensification de ces dernières décennies était-elle attribuée à la variabilité naturelle et décennale du climat.
Mais cette étude scientifique démontre pour la première fois le contraire : la circulation atmosphérique des cellules de Hadley s'est accentuée à mesure que le climat s'est réchauffé.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash