Selon une étude de l'Institut pour un développement durable du Collège Universitaire de Londres, le Moyen-Orient devra renoncer à exploiter près de 40 % de ses réserves pétrolières et la Chine, les Etats-Unis et la Russie l’essentiel de leur charbon, si l’on veut contenir le réchauffement climatique.
Globalement, un tiers des réserves pétrolières, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % du charbon devront rester sous terre jusqu’à 2050, précise cette étude intitulée « Quelle quantité d’énergies fossiles pouvons-nous exploiter ? » Ce sera le seul moyen d’atteindre l’objectif de l’ONU de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, souligne Christophe McGlade, de l’Institute for Sustainable Resources du University College de Londres.
Les experts de l’Onu estiment que pour atteindre ce but, l’homme devra limiter ses émissions de CO2 à environ 1 100 milliards de tonnes (gigatonnes), après en avoir déjà consommé 2 000. Les émissions que générerait l’usage des réserves d’énergies fossiles encore disponibles sont évaluées par l’étude à 2 900 gigatonnes par an.
Ces travaux montrent que la Chine et l’Inde devront éviter d’exploiter près de 70 % de leurs réserves de charbon, et l’Afrique presque 90 %. L’Europe renoncera à 78 %, les Etats-Unis à 92 %. « Ces résultats montrent qu’il faut transformer complètement notre compréhension de la disponibilité des énergies fossiles », insiste l’étude.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash