Selon une étude conjointe de l'Université Irvine de Californie et de la NASA, la vitesse de fonte des glaciers dans la région de l'Antarctique où elle est la plus forte a été multipliée par trois depuis dix ans.
« Les glaciers dans l'échancrure de la mer d'Amundsen, dans l'ouest de l'Antarctique, perdent de la glace plus rapidement que partout ailleurs sur le continent et sont les plus grands contributeurs à la montée du niveau des océans », rappellent ces chercheurs de l'Université de Californie à Irvin et au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa.
Deux recherches publiées en mai dernier concluaient que la fonte des grands glaciers de l'ouest de l'Antarctique, qui contiennent assez d'eau pour faire monter les océans d'au moins un mètre, s'accélère sous l'effet du réchauffement.
Cette dernière étude est la première à évaluer et à réconcilier les observations faites à partir de quatre techniques de mesure de la fonte de ces glaciers et permet de produire une estimation du volume et du rythme de perte de glace sur deux décennies, expliquent ces scientifiques.
"La perte de masse de ces glaciers s'accélère à un rythme surprenant", souligne Isabella Velicogna, une scientifique de l'Université de Californie à Irvin (UCI) et au JPL, co-auteur de la recherche, qui ajoute "Le volume total de glace perdu depuis 1992 a été en moyenne de 83 milliards de tonnes par an, soit plus de la moitié de la masse total de l'Everest !"
Le rythme de la perte de ces glaces s'est aussi accéléré en moyenne de 6,1 milliards de tonnes chaque année depuis 1992 et de 2003 à 2009, quand les quatre techniques ont été utilisées simultanément, le rythme de fonte des glaciers s'est accru de 16,3 milliards de tonnes annuellement, soit près d'un triplement comparativement à l'ensemble de la période de 21 ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash