Le géant américain de l'informatique IBM va investir 3 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour développer de nouvelles technologies de semi-conducteurs capables d'affronter les défis du cloud et de l'analyse de données massives. "Big blue" veut notamment réduire la finesse de gravure des microprocesseurs à 7 nanomètres et trouver des alternatives au silicium pour les puces électroniques.
Un premier projet présenté par IBM vise à développer des nanotechnologies pouvant permettre à un microprocesseur de supporter un volume important de requêtes. Ces demandes ont explosé avec la montée en puissance de l'informatique dématérialisée ("cloud computing") et des applications d'analyses et d'exploitation de données massives ("Big Data").
L'objectif est donc d'améliorer la performance de ces microprocesseurs, en réduisant la finesse de gravure qui est actuellement de 22 nanomètres, pour descendre à 14 nanomètres, 10 nanomètres, puis 7 nanomètres, afin qu'ils puissent traiter des volumes d'informations toujours plus grands. IBM veut également accélérer la recherche sur les futurs ordinateurs à transistors, à effet tunnel, les futurs ordinateurs quantiques ou encore sur des marqueurs indétectables pour authentifier des objets, ajoute le communiqué.
L'enjeu est colossal car il s'agit de préparer l'électronique à l'ère de l'après silicium qui se profile à l'horizon 2025. Le graphène ou les nanotubes de carbone pourraient ainsi permettre de contourner les limites physiques des dispositifs semi-conducteurs classiques à base de silicium.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash