La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire de l'intestin dont les causes restent mal identifiées et qui se manifeste par des douleurs abdominales qui peuvent être accompagnées de diarrhées, avec présence de sang dans les selles.
On sait à présent qu'il existe, à la base, un terrain génétique qui prédispose à cette pathologie mais insuffisant, à lui seul, pour déclencher la maladie. C'est en effet un déséquilibre de la flore intestinale qui provoque l'apparition de la rectocolite hémorragique. Les différents traitements dont on dispose pour traiter cette maladie (aminosalicylés, cortisone, immunosuppresseurs et anti-TNF) ne traitent que les symptômes de cette affection et ne sont pas dénués d'effets secondaires.
Mais début décembre, l'autorité américaine des médicaments (FDA) a autorisée la mise sur le marché d'une nouvelle molécule qui devrait changer la donne thérapeutique contre cette pathologie invalidante qui touche plus de 100 000 personnes en France. Ce produit, appelé vedolizumab, appartient à la famille des anticorps monoclonaux et bloque l'action de certains lymphocytes, en ciblant spécifiquement l'intégrine ?4?7, médiateur de l'inflammation qui provoque des inflammations de la paroi intestinale.
L'ensemble des études cliniques réalisées sur l'homme aux Etats-Unis et en Europe a montré sur près de 900 malades que ce médicament avait un effet thérapeutique important sur environ la moitié des patients et n'entraînait pas d'effets secondaires importants.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash