Une étude américaine dirigée par James Hansen et Jeffrey Sachs de l’Institut de la Terre de l’Université de Columbia, Pushker Kharecha de l’Institut Goddard de la NASA pour les Etudes Spatiales et 15 autres experts climatiques d’universités et d’instituts dans le monde, vient de montrer que limiter le réchauffement climatique global à 2°C, objectif défini par la communauté scientifique internationale et le GIEC, est insuffisant et qu'il faudrait s'acheminer vers un objectif de réchauffement d'environ 1°C pour éviter un basculement climatique majeur.
L'étude souligne que « Certains extrêmes climatiques augmentent déjà en réponse au réchauffement de plusieurs dixièmes de degré ces dernières années ; ces extrêmes seront probablement encore plus graves avec un réchauffement de 2°C ou plus. Il faut donc tout faire pour maintenir les températures mondiales dans la fourchette des températures de l’Holocène – la période interglaciaire au cours de laquelle la civilisation s’est développée ».
Commencée il y a environ 11 500 ans, l'Holocène est la période géologique dans laquelle nous vivons et qui s'est caractérisée par une évolution des températures relativement lente. Toutefois, selon ces travaux, le réchauffement de 0,8°C enregistré au cours du dernier siècle a ramené les températures mondiales proches du maximum de l’époque.
Ces scientifiques soulignent que le réchauffement global pourrait être contenu autour de 1°C si les émissions provenant de la combustion des carburants fossiles étaient réduites de 6 % par an à partir de 2013 et si un effort vigoureux de reforestation était entrepris. Mais, selon cette étude, si les émissions continuent à augmenter jusqu’à 2020, elles devraient ensuite être réduites de 15 % par an et ne pas dépasser le seuil fatidique des 500 gigatonnes de CO2 atmosphérique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash