Dans le cadre du projet Euro-Cordex, une équipe internationale de recherche associant notamment des chercheurs du CNRS, du CEA et de Météo-France vient de montrer, à l'aide d'une série de simulations d'une précision sans précédent, que la température globale du continent européen augmentera de 1 à 5°C d'ici la fin du siècle, avec un réchauffement plus rapide en Europe du Sud en été et plus rapide dans le nord et l'est en hiver.
Comme le souligne Robert Vautard, spécialiste des simulations climatiques au CNRS, "Ce travail a permis de préciser les projections réalisées dans le cadre de la rédaction du dernier rapport des experts du Giec en les ramenant à l'échelle des impacts du changement climatique et des mesures d'adaptation pouvant être prises par les responsables politiques et les industriels".
Ce programme a consisté à décliner les modèles globaux à des échelles plus serrées que celle du Giec puisque les mailles utilisées ont en moyenne 12 km de large, contre une centaine pour celle du Giec. Grâce à ce modèle beaucoup plus précis, les chercheurs ont pu prédire une accélération des événements météorologiques extrêmes et notamment des précipitations intenses qui devraient augmenter partout en Europe.
"Une autre conclusion robuste, c'est l'augmentation des vagues de chaleur en Europe du Sud et du Centre. De plus, les périodes sèches sont aussi en augmentation dans le sud de l'Europe", ajoute le chercheur. Ce nouveau modèle prévoit également davantage de vagues de chaleur et d'épisodes de sécheresse exceptionnelle sur notre continent.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash