Après avoir analysé les dossiers médicaux de 59 000 patients, des chercheurs de l'Institut Karolinska de Stockholm ont identifié 13 nouvelles variations de gènes, dont une correspondant au trouble bipolaire, qui augmenteraient le risque de schizophrénie.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont comparé plusieurs millions de paires de nucléotides pour chaque patient, ce qui leur a permis de repérer les variations communes aux sujets schizophrènes.
La schizophrénie est un grave trouble psychique qui apparaît le plus souvent entre 15 et 20 ans. Cette pathologie lourde se traduit par des troubles de la mémoire et de l'attention et par une incapacité grandissante à communiquer avec les autres.
Les causes de cette maladie sont multiples et restent mal cernées. Néanmoins, les scientifiques s'accordent sur le fait qu'il existe probablement une composante génétique de prédisposition et une composante liée à des facteurs environnementaux.
Sur le plan génétique, il est probable que plusieurs centaines de gènes soient impliqués dans le déclenchement de cette pathologie. Il est donc important de repérer et de cartographier les modifications dans les nucléotides qui sont les éléments de base de l'ADN.
Plusieurs mécanismes moléculaires et biochimiques sont suspectés d'être impliqués dans la schizophrénie, par exemple les échanges par les canaux calciques.
La connaissance plus complète de l'ensemble des altérations et mutations génétiques pouvant prédisposer à la schizophrénie constitue un enjeu majeur de santé publique, non seulement pour pouvoir progresser dans la prévention précoce de cette affection mais également pour ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques plus efficaces.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash