On connaissait déjà le fameux « syndrome du restaurant chinois » provoqué par une absorption importante de glutamate monosodique qui perturbe l'équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau et peut entraîner, chez certaines personnes, des troubles cognitifs.
Des chercheurs américains du centre médical Colombia de New York, dirigés par le docteur Small, ont montré que l'excès de glutamate, neurotransmetteur, augmentait les risques de schizophrénie pour les patients présentant déjà des troubles psychotiques.
La schizophrénie et les troubles psychotiques sont caractérisés par une atrophie et un hypermétabolisme anormal au niveau de l'hippocampe.
Travaillant sur 25 patients présentant de forts risques de schizophrénie, les chercheurs ont réussi à cartographier l'évolution du métabolisme dans cette région cérébrale.
Ces travaux ont montré un lien de causalité important entre l'excès de glutamate extra-cellulaire et l'hypermétabolisme de l'hippocampe. Ces recherches ont également confirmé qu'en réduisant l'excès de glutamate, il est possible de réduire l'atrophie associée au risque de schizophrénie.
Cette étude souligne que la régulation du glutamate à l'aide de certaines molécules (gabapentine ou lamotrigine) pourrait permettre de diminuer nettement les risques de schizophrénie chez certains patients présentant des troubles psychotiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash