Selon une étude réalisée par l'université autonome de Madrid, la population mondiale pourrait se stabiliser vers le milieu de ce siècle. Ces résultats concordent avec les dernières prévisions à la baisse publiées par l'ONU. Selon les estimations des Nations Unies, la population mondiale en 2100 se situerait dans une fourchette comprise entre 6,2 et 15,8 milliards de personnes.
L'étude espagnole confirme la tendance basse de ces prévisions et prévoit une stabilisation et même une légère diminution de la population mondiale vers 2050.
Comme le souligne le professeur Muñoz, responsable de cette étude, "jusqu'au milieu du XXe siècle, nous avions à la fois un taux de natalité et un taux de mortalité élevés. Mais le taux de mortalité a fortement baissé dans la seconde moitié du 20ème siècle, grâce aux progrès médicaux et à l'amélioration des conditions de vie dans de vastes parties du monde. Enfin, depuis 30 ans, nous assistons à une forte diminution globale des naissances au niveau mondial."
Cette étude souligne que le spectre de la surpopulation, souvent redouté au cours des années 60 et 70, s'éloigne de plus en plus. En 1992, l'ONU avait prévu qu'il y aurait 7,17 milliards de personnes sur Terre d'ici 2010, alors que nous n'en sommes encore qu'à 6,9 milliards. Une des raisons de cette décélération démographique est que le taux de fécondité a diminué de plus de 40 % depuis 1950.
Ces travaux soulignent qu'il faut dès à présent prendre en compte ces projections et en tirer les conséquences sur le plan économique, social et politique. « Il est clair à présent que le défi qui nous attend dans la deuxième moitié de ce siècle n'est pas la surpopulation mais bien le vieillissement accéléré de la population mondiale » ajoute le professeur Munoz.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash